édition 2024 - 2025 La Turballe - Marseille - Madère - Martinique

Ils l'ont fait !

Le duo allemand, Thomas Hunfeld et Samer Shehadeh, sur Thusnelda, a coupé la ligne d’arrivée ce vendredi à 18h 37min 02s (heure métropole). Heureux d’en finir, leur objectif était d’arriver avant la fermeture de la ligne, programmée à 23h (heure métropole) : pari réussi pour ces bizuths de l’Atlantique, plus coutumiers des bords de près en mer Baltique que des surfs sauvages dans les nuits noires océaniques… Ils l’ont fait, félicitations à eux !

 

Thomas : « C’était dur. C’était la première fois que nous naviguions en Atlantique. Nous avons commencé la voile il y a 10 ans, nous naviguons en mer Baltique. Le près, on connaît, mais le portant… On n’avait jamais des surfs comme ça, surtout dans la nuit noire, sans lune…

Nous avons tout les deux eu le mal de mer les deux premiers jours de course. Lorsque nous sommes arrivés à la latitude des Canaries, nous avons pensé abandonner. Nos étions complètement épuisés. Nous vomissions, nous avions mal à la tête.

 

Je me remettais en plus tout juste d’une maladie, juste avant le départ. Nous n’avions plus de force. Nous avons décidé de nous reposer deux jours. Nous avons affalé les voiles, nous sommes allé dormir… Et nous sommes revenus dans la course, nous étions 200 milles derrière la flotte.

 

Le 2e problème fut que nous ne savions pas que notre balise fonctionnait mal. Nos familles se sont inquiétées. Nous avons envoyé notre position tous les jours ensuite.

 

Nous étions sur une position très sud… stratégiquement ce n’était pas bon, mais nous étions fermement décidés à aller au bout ! Notre objectif était maintenant d’arriver dans les temps, avant la fermeture de la ligne.

Pari réussi ! Nous sommes derniers mais heureux ! »

 

Samer :« Ce fut une course fantastique, très dure aussi. Je ne m’attendais pas à des conditions météo aussi difficiles. J’avais l’impression d’être un débutant en ski et de descendre une piste noire ! Mais nous avions décidé d’aller au bout, nous l’avons fait.

Sur la fin de la course, depuis 5 à 6 jours nous avons eu beaucoup de grains, avec de la pluie tout le temps et pas de vent sous les nuages. Il n’y avait pas d’alizé, juste des nuages avec dessous de la pluie et pas un souffle d’air. Nous avons également eu beaucoup de sargasse, nous n’arrêtions pas de les retirer, c’était à refaire toutes les 5’…

Difficile dans de telles conditions de dépasser les 5 nœuds de vitesse moyenne. »

 

Thoams et Samer : « Merci de nous avoir attendu ! C’est la plus belle des récompenses de voir tout le monde ici ! »