édition 2024 - 2025 La Turballe - Marseille - Madère - Martinique

A chacun sa pression

La Transquadra Madère Martinique est réservée aux marins non-professionnels. Mais « non-professionnel » ne veut pas dire « non-compétiteurs ». Loin de là. Les concurrents de la Transquadra sont bel et bien là pour en découdre sur l’Atlantique, mais chacun aborde ce volet compétition à sa façon.

 

Je suis un compétiteur

« Je suis un compétiteur. Je prépare cette course depuis 3 ans. Mon objectif est d’être concurrentiel… Mais la première chose, c’est d’arriver », explique Philippe Benaben (Platypus), vainqueur de la 1ere étape en solo performance.

« Ma première place sur l’étape 1 donne envie de confirmer, mais ça ne va pas être facile.

Surtout que cette 2e étape devrait se jouer essentiellement au portant, allure où Alex (Alex Ozon, 2e de la 1ère étape) est très rapide. J’avais l’avantage sur la 1ere étape, là ce sera lui qui aura l’avantage, mais rien n’est fait ! »

 

L’objectif est avant tout de m’éclater sur mon bateau !

« Le plaisir d’être sur l’eau prime sur la compétition. C’est clair et net ! », ça bien sûr, c’est du Alex Ozon (Team 2 Choc) pur sel de mer !

Il n’est cependant pas là pour compter les moutons sur les vagues pendant sa transat : « Bien sûr, je vais essayer d’aller le plus vite possible, mais l’objectif est avant tout de m’éclater sur mon bateau et s’il y a meilleur que moi, c’est comme ça !

On est déjà tellement privilégiés d’être ici, sous le soleil, à préparer nos bateaux et à partir en transat que l’on ne va pas gâcher ce plaisir. J’y vais pour la compétition, mais avant tout pour me marrer sur mon bateau ! »

 

Expérience vs grandes premières

Il faut dire aussi qu’Alex Ozon (notamment) double vainqueur de la Transquadra ne compte plus les transats et les milles en solitaire (ou pas) à son actif. A la barre de son Bepox, il est comme un poisson dans l’eau.

Pour le skipper de Platypus ce sera une grande première : « C’est ma première transat. Ce sera la première fois que je passerai autant de temps en mer. La première fois que je resterai seul aussi longtemps. Je n’appréhende pas, mais il y a de la nouveauté. »

 

La compétition occulte un peu l’aventure de la transat, mais c’est parce que ça me plait !

Autre façon encore d’appréhender la compétition avec Éric Guigné et Tangi Caron sur OSE, vainqueurs de la première étape en double performance.  

Éric Guigné : « J’essaie de rester zen, mais je me mets la pression parce que je veux bien faire. La compétition occulte un peu l’aventure de la transat. Je ne suis pas détendu. Je suis assez concentré et de nature ultra prévoyant. Je vais profiter du paysage, mais ça va durer 2 minutes et je vais revenir à la course… Parce que ça me plait ! »

 

Nous allons attaquer raisonnablement, mais sous contrôle

« Nous allons naviguer à notre niveau, faire le mieux possible. Nous ne sommes pas des champions du monde, nous allons attaquer raisonnablement, mais sous contrôle. », poursuit Éric Guigné.

« L’homme est le maillon faible. Il faut faire attention à ne pas s’épuiser, à bien manger.

Sinon on peut vite perdre en vigilance et en performance. Avec Alex, nous avons appris qu’il valait mieux parfois être un petit peu sous toilé pour préserves le bateau et les marins. C’est très subtil, mais hyper précieux sur le long terme. »

 

Pas de course sans piment !

Et il y a encore mille et une façon de se mettre la pression (ou pas) pour performer. Chacun des concurrents de la Transquadra Madère Martinique est là pour relever le ou les défis qu’il s’est fixé. Et chacun met dans sa course la dose de piment qui lui convient !