édition 2024 - 2025 La Turballe - Marseille - Madère - Martinique

Alex Ozon, premier solitaire en temps réel

Premier solitaire Performance de la flotte Atlantique en temps réel : Alexandre Ozon (Team 2 Choc) a coupé la ligne d'arrivée de la 1ère étape La Turballe - Madère à 5h 29min 25s (heure française) ce mardi. Epuisé, il a tout donné comme toujours, jusqu’au bout. Il réussit à terminer 3 petites minutes seulement derrière le premier double alors que cette étape, et notamment le final, a énormément sollicité les marins. Le rating de son Bepox 990 ne devrait cependant pas lui permettre de garder sa place d’honneur en temps compensé. Trop de près, sur ces 8 jours et demi de course, pour que cette rose carène taillée pour le portant puisse exprimer tout son potentiel. Alexandre Ozon aura cependant, une fois encore, impressionné par sa maîtrise stratégique et technique, sa capacité à puiser loin dans ses réserves physiques et mentales. Bravo à lui !

 

« Je suis cramé ! Je n’ai jamais fait autant de près sur un parcours comme ça ! On doit avoir le record de lenteur là ! 8 jours et demi c’est énorme !

J’ai quand même pris du plaisir bien sûr, mais je suis parti complètement dans le rush à cause de mes soucis de mât. Je n’ai récupéré mon bateau qu’une semaine avant le départ de La Turballe. C’était vraiment speed et tendu. Et quand j’ai vu tout le près qu’il y avait sur ce début d’étape et dans des conditions musclées : je n’étais pas hyper confiant, j’y suis allé prudemment pour ne pas casser à nouveau. »

 

On a tous 5 spis à bord, ce n’est pas pour faire que du près !

« En plus le temps était pourri, la mer était infecte, croisée, casse bateau. On a des petits bateaux, ce n’est pas ce qui passe le mieux dans ce genre de météo… Et ce n’est pas ce à quoi on aspire quand on fait ce genre de course !

On a tous 5 spis à bord, ce n’est pas pour faire que du près ! Mais on l’a fait !

J’ai eu jusqu’à 32 nœuds, certains ont eu 37 nœuds je crois, je ne l’ai pas vu en tous cas. Je suis allé chercher le front sur le côté Est : ça me semblait plus maniable de ce côté-là.  

Le front violent est passé vite, mais il pleuvait : ce n’était vraiment pas agréable. »

 

A chaque fois, ça revenait derrière

« Il y a eu une belle bagarre au contact, mais, pour nous qui étions devant, à chaque transition, on s’est fait avoir. A chaque fois, les portes se sont fermées : on n’a jamais pu transformer et les autres revenaient derrière. On a essayé plusieurs fois, à chaque fois les transitions météo étaient à leur avantage et ils revenaient. En plus, au près, pour moi, c’est difficile d’allonger en vitesse.

Sur une course avec autant de passages à niveau, c’est vraiment exceptionnel d’avoir une flotte aussi groupée ! A chaque fois ça s’est regroupé. »

 

Impressionné par Philippe Benaben !

« On était un quatuor de solitaires avec mes deux copains Royannais, en Sun Fast 3600 on était tout le temps ensemble à un moment dans le brouillard après le cap Finisterre on étaient à 150m les uns des autres c’était hallucinant ! Et surtout Philippe Benaben (Platypus) en Sun Fast 3200 il est impressionnant, il nous tenait en vitesse ! Il y a eu un joli match avec eux ! Après ça a un peu décroché mais ils ne sont pas loin !

En revanche, je leur dois beaucoup de temps en compensé. »

 

Explosé

« Je suis explosé, la fin était horrible d’autant qu’on était à la bagarre avec OSE. Et on n’avait pas de vent, beaucoup de clapot, il fallait tirer des bords sous spi sans arrêt. C’était super long la fin ! »