édition 2024 - 2025 La Turballe - Marseille - Madère - Martinique

Atypique, enthousiasmante

Elle a eu quelque chose de spécial, voire d’atypique selon Mico Bolo, cette première étape de la Transquadra Madère Martinique 2024.
La météo bien sûr, ardue puis complexe, qui a sensiblement rallongé le temps de course et permis aucune échappée en tête de flotte. Les coureurs ont bataillé au contact, ils se sont serré les coudes aussi face aux difficultés rencontrées.
Tandis que l’arrivée de croiseurs au sein de la flotte renforce la dimension humaine de cette compétition.
Bref, au final, l’ensemble des concurrents arrivés à Funchal affichait de larges sourires. Heureux d’avoir régaté au large, d’avoir relevé les défis qu’ils s’étaient fixé, de s’être dépassés et de s’ouvrir ainsi à de nouveaux horizons.
Sportivement, la régate a été passionnante, en tête comme dans le peloton, entre bagarres contact en Atlantique et véritable épopée méditerranéenne.

 


Jean-Noël Tourin, président de la Transquadra
 : « On a eu une belle 1ère étape avec des conditions météo assez variées. Ça a démarré fort pour les deux flottes. Suivi de moments beaucoup, beaucoup moins forts. Il a fallu une certaine résilience ! Mais tout le monde est arrivé avec le sourire aux lèvres, malgré le près en Atlantique et une mer d’Alboran qui a piégé les coureurs Méditerranéens pendant plusieurs jours.
Conséquence directe de ces conditions météo, la flotte est restée groupée : un challenge intéressant pour les concurrents. Au final, cette étape a été longue, variée et intéressante, tant au niveau technique que stratégique.
Alors, si les concurrents sont ravis, nous le sommes aussi ! Et nous retrouvons Madère avec toujours autant de plaisir où nous sommes toujours aussi bien accueillis ! »

 

 

Record de lenteur
Mico Bolo, directeur de course : « Ce fut une étape atypique : on a battu le record de lenteur de l’histoire de la Transquadra ! Et puis, il y a eu ce coup de vent à la Corogne, très étonnant : rapide, très violent, avec des grains blancs. Ça a malheureusement généré un peu de casse. Et cette dorsale qui a enveloppé Madère de calmes, eux aussi atypiques. La météo a été très étonnante et évolutive : les fichiers météo n’étaient pas fiables. Les concurrents ont dû s’adapter en permanence.

Belle ténacité
On a 2 abandons sur 44 bateaux. C’est toujours 2 de trop mais sur les 7 concurrents qui ont dû s’arrêter, c’est un moindre mal. Les coureurs ont fait preuve d’une belle ténacité… mais ils étaient vraiment très contents d’arriver !

 



En tête, on a vraiment une course de haut niveau
Le classement a révélé des talents, notamment le premier solitaire. Un excellent régatier qui découvre le large. Il a tenu tête à Alexandre Ozon qui est quand même une référence. Et il l’a encore prouvé en bataillant pendant une semaine avec un duo ! …Et pas n’importe lequel : Éric Guigné et Tangi Caron (OSE), très affûtés et excellents stratèges ! En tête, on a vraiment une course de haut niveau.

 


Les croiseurs s’en sortent bien !
Les Anglais avec leur C&C 115 et le duo du Gib Sea 414 arrivent dans le top ten des Performance au scratch (respectivement 7e et 8e, ndlr). Les conditions météo (près et petit temps) les ont sans doute un peu avantagés mais se sont vraiment de belles performances qui, je l’espère, vont encourager d’autres Croiseurs à nous rejoindre à la prochaine édition.
Et puis ça renforce la dimension conviviale de la course quand Pascal Pic parle de sa cuisinière à gaz et des petits plats qu’il a mitonné tout en régatant, c’est intéressant !

On a deux vraies régates en une, chacune avec leur philosophie. »  

 


La 3e dimension
La Transquadra Madère Martinique c’est aussi une aventure humaine et ça, Martine Huchet, secrétaire de la Transquadra depuis toujours et en relation avec les coureurs dès leur inscription est la mieux placée pour en parler : « Je les ai tous trouvés heureux d’être arrivés, c’est une évidence. Avec l’envie de partager ce qu’ils ont vécu.

Ils ont eu des galères, ils ont eu froid… mais ils sont contents. Ils viennent là, au village, ils se retrouvent, ils partagent…

 

Il y a beaucoup de bizuths cette année
(75% des doubles et 40% des solitaires, ndlr). Nombre d’entre eux n’avaient jamais passé plus de 3 ou 4 nuits en mer. C’est un gros défi qu’ils viennent de relever. Ça leur ouvre de nouveaux horizons, c’est très enthousiasmant. Ils n’ont maintenant qu’une hâte : traverser l’Atlantique. Ça leur donne envie d’aller plus loin.

Sur le papier, mon travail est administratif mais, je fais avant tout du relationnel, et c’est ça qui me plait. Avec les coureurs, on apprend à se connaitre au fil des mois.
Il y a aussi les émotions du départ… Et on les retrouve souvent un peu changés à l’arrivée. On est les témoins de tout ça, et c’est ça qui me plait. Il y en a que je retrouve depuis plusieurs années, c’est toujours un plaisir : c’est ma satisfaction ! »