Au taquet !
Empannage, surf, changement de spi, surf, empannage, check météo et routages, surf, changement de spi… Les concurrents de la Transquadra Madère Martinique sont « au taquet » ! Après 6 jours de course, la tête de flotte a déjà parcouru 1000 milles (sur 2600). Les écarts latéraux se sont un peu resserrés et la flotte reste relativement compacte avec un peloton qui se tient en 200 milles, soit environ une journée et demie de mer.
La mer croisée de cette première semaine de course n’a sans doute pas permis aux concurrents d’accélérer autant qu’ils l’auraient voulu. Et on ne compte plus les tangons cassés, spis déchirés et autres cocotiers… Au gré des grains et des souci techniques, plaisirs et fatigue, se succèdent.
L’ange et le diablotin
Au portant, la stimulation est permanente surtout dans des conditions instables. Mais l’allure reste propice à la vitesse, alors il y a la petite voix qui dit : « allez go ! On garde le grand spi, faut doubler les copains juste devant ! » Et une autre qui répond : « faut calmer le jeu et anticiper le prochain grain qui arrive, là, pas loin… Changer de voile d’avant… L’objectif est d’arriver en Martinique, on est là pour se faire plaisir ! »
Alors, qui de l’ange ou du diablotin aura raison de la raison des coureurs ?...
Ça pourrait se corser
D’autant qu’après cette première semaine de « mise en jambe », l’alizé devrait se renforcer dans les heures ou les jours à venir selon le classement de chacun.
Mais les concurrents sont désormais bien dans leur course et, jusqu’ici, quel qu’ait été les soucis techniques rencontrés, les concurrents de la Transquadra ont su faire face : soit en réparant tangons ou spis, soit en trouvant des solutions alternatives comme Krys Balaya (Whatelse) qui malgré son spi déchiré et tangon cassé réussi à faire porter son dernier spi sans tangon !
… Ou encore Philippe Desneige, victime d’une grosse chute qui poursuit raisonnablement sa route sous GV seule.
Côté classement, Alex Ozon (Team 2 Choc) compte aujourd’hui 130 milles d’avance sur Henri Laurent (Sailgrib), son dauphin en temps réel, au coude à coude avec Arnaud Brack (Diablo). Moins de 30 milles entre le 2e et le 5e solitaire performance.
En double, ça bataille ferme : les 7 premiers se tiennent en une vingtaine de milles (en temps réel toujours).
Chez les croiseurs, Ann-Pascale Roelandts (La Fauvette) mène toujours avec d’une 20aine de milles sur les autres solitaires. En double, le mano a mano se poursuit entre Pascal Pic et Philippe Berquin (Vega Prima) et les Britanniques Stephen Thomas et Chris Norton (Azora). Les Méditerranéens Emmanuel Ungaran et Nicolas Peyron (Chaac) sont dans leurs sillage.
Les 2 duos performance partis de Marseille ont pris des options bien différentes, mais ils s’observent de près et se livrent à une belle bagarre dans la bagarre !