C’était vraiment fantastique
Hugues le Cardinal (Mascarpone) 12e des solitaires Performance Atlantique. Contraint de s’arrêter à Gijon dès la 1ere nuit de course, il a réussi à réparer rapidement et à rattraper la flotte. Il ne retiendra que le bon : « Le sentiment général reste la satisfaction. Ce sont de belles et longues navigations que l’on ne fait pas souvent au large : c’est vraiment fantastique. Notamment dans les alizés portugais, ça a été magnifique ! »
C’est une super navigation, j’adore ces navigations au large, je me suis régalé. C’est ce que je retiendrais avant tout. On a eu des conditions très variées : de pas de vent du tout comme cette nuit à 30 – 35 nœuds, de nuit aussi, vers le cap Finisterre.
Déçu sportivement
Je suis très content de ces navigations, mais déçu sportivement puisque j’ai eu une panne d’électronique totale dès la première nuit de course. Pas de chance, ça aurait pu arriver pendant un entrainement… Je n’ai pas réussi à réparer en mer j’ai dû m’arrêter à Gijon. Quand on repart tout seul c’est moins drôle.
A Gijon, j’ai eu beaucoup de chance : je suis tombé sur un concurrent, Emeric de Vigan, qui m’a sauvé. Il s’y connaissait en électronique et, avec l’aide d’un technicien au téléphone, ça a été réparé rapidement.
En mode course malgré tout
Le but était de rester en mode course. J’ai réussi à raccrocher la flotte : j’ai rattrapé et doublé deux concurrents, c’est une vraie satisfaction.
11h devant la ligne d’arrivée
Cette nuit, ça a été dur : je suis arrivé hier soir à 4 milles de la ligne, il était 18h30. Et j’ai passé la ligne ce matin à 6h. Pas de vent, le courant me repoussait, je reculais, j’ai tout essayé, j’ai fait je ne sais combien de changements de voile. Le spi, le Code 0, dès qu’il y avait 2 nœuds de vent j’essayais d’avancer je n’y arrivais pas. J’ai veillé toute la nuit pour éviter que le courant ne m’entraine à la côte.
Au petit matin, j’ai pu avancer un peu… Nouvel arrêt à 200m de la ligne. Et un petit souffle m’a permis de terminer.
C’est vraiment fantastique
Mais le sentiment général reste quand même la satisfaction. Ce sont de belles et longues navigations que l’on ne fait pas souvent au large : c’est vraiment fantastique.
Notamment dans les alizés portugais, ça a été magnifique ! 22 – 26 nœuds de vent, j’allais super vite, j’ai vu le lever du soleil, à la barre, à fond sous spi, au surf : le bonheur !
Revanche sur la 2e étape ?
C’est sûr que j’avais envie d’être dans le classement, mais revanche, n’est peut-être pas le bon mot. J’essaierai de bien naviguer et puis voilà ! Quand on navigue bien, on obtient le classement qu’on veut. Et puis, surtout, continuer à se faire plaisir !