édition 2024 - 2025 La Turballe - Marseille - Madère - Martinique

Choix tactiques

En mer d’Alboran comme dans le golfe de Gascogne, la régate bat son plein pour les concurrents de la Transquadra Madère Martinique et des choix tactiques se dessinent. Les Méditerranéens, partis mercredi de Marseille, recherchent désespérément la moindre petite risée. Les concurrents Atlantique, après 48h de course, tirent des bords vers la Cap Finisterre avec 2 grandes tendances : ouest ou sud. Des soucis techniques et une blessure ont contraint 4 concurrents Atlantique à rejoindre un port, certains essaieront de repartir.

24h déjà qu’ils négocient avec Eole ne serait-ce qu’un petit filet d’air, en vain, ou presque. Les vitesses des concurrents Méditerranéens oscillent ce matin entre 0,7 et 2,3 nœuds…

Au plus court
Alors, ils ont fait des choix tactiques : le long de la côte espagnole pour H Plus (Laurent Buissard/Mathieu Margoux) et le team NRP (les deux Fabien Blondeau et Morault). Le sud et donc le cœur de la mer d’Alboran pour Frédéric Ponsenard/Paolo Manganelli (Coco) : ils y ont perdu la moitié de leur avance. Et un tout droit sur la route directe, qui s’avère être ce matin la plus payante des stratégies, pour le Croiseur Chaac (Emmanuel Ungaran/Nicolas Peyron) pointé en 2e position au scratch.

Ce sera long…
Une légère brise pourrait se lever cet après-midi, avant de s’évanouir à nouveau et ainsi de suite dans les jours à venir. Il va leur falloir beaucoup de philosophie et de patience encore avant de réussir à rallier l’Atlantique. Gibraltar est à 75 et 95 milles des deux premiers.

 



Machine à laver
Ambiance radicalement différente en Atlantique avec le passage d’un petit front dépressionnaire : « C’est un peu la machine à laver ici. Le bateau tape malgré 2 ris et le Solent. Je fais le dos rond et j’attends patiemment », écrivait hier soir Jean-Yves Bonsergent (Obane) solo Croiseur Atlantique.
Un flux de sud-ouest, pile dans l’axe de leur route, de 18 - 20 nœuds souffle toujours ce matin sur zone, obligeant les concurrents à tirer des bords et donc à faire des choix. Une majorité a choisi le sud, les autres poursuivent vers l’ouest.
Le vent devrait progressivement reprendre un peu d’ouest en s’essoufflant la nuit prochaine, avant de se réorienter au sud… Bref, une belle régate est d’ores et déjà engagée après 48h de course !

C’est serré
Côté classement, la flotte est toujours très groupée avec, en Performance, Bruno Rzetelny (Moustache) qui mène les solos. En double, les frères Benjamin et Christophe Morgen (Momo) ont pris le lead. « Moustache » et « Momo » ont d’ailleurs tous deux mixé les options ouest et sud… mais le top 5 pour les solitaires et le top 8 des doubles, se tiennent en moins de 5 milles.

En Croiseurs, pas de changement : Alexandre Lajeunesse (Cohésion Internationale) en solo et les Britanniques Stephen Thomas/Chris Morton (Azora) se maintiennent en tête respectivement des solitaires et des doubles.

Quatre concurrents ont malheureusement dû se retirer de la course :
Jean-Paul Forêt (Phantasm II), solo Croiseur Atlantique, est en panne de moteur (problème de refroidissement). Il a rejoint Port Haliguen hier et repartira dès qu'il aura réparé.

Yann Jestin (Vari) est rentré à La Rochelle à cause de problèmes de voiles et d’électronique.

Bastien Guelton et Vincent Lejeau (JIB) ont cassé un galhauban. Ils font route vers La Rochelle.

Emeric de Vigan et Pierre-Yves Lambert (Nabla 2) se déroutent sur Gijon (à 100 milles) : Pierre-Yves s’est blessé à la tête la nuit dernière et souffre de mal de mer.

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Mots du large

Jean-Yves Bonsergent (Obane) solo Croiseur Atlantique
« Trop de vent et de mer pour pouvoir m’installer au pupitre et vous écrire le message du jour.
C’est un peu la machine à laver ici. Le bateau tape malgré 2 ris et le solent. Je fais le dos rond et j’attends patiemment. Les copains sont plus loin : dormir deviendra plus facile. »