Débuts d’étapes compliqués
Un peu trop de vent en Atlantique, pas assez en Méditerranée… Éole donne du fil à retordre aux es concurrents de la Transquadra sur ces débuts d’étapes ! La suite n’en sera que plus savoureuse, forcément !
Cauchemardesque cette mer d’Alboran… Le supplice des concurrents Méditerranéens a continué encore toute la journée d’hier, mais l’humour restait de mise, malgré tout, à bord de Coco ; notamment : « nous ne sommes pas en train d’aller vers une soirée couscous, mais simplement nous sommes poussés par un courant qui est notre seule source de vitesse… et qui théoriquement devrait nous faire remonter vers Gibraltar. (Option qui tue… Reste à savoir qui ?) »
Le duo du Croiseur Chaac (Emmanuel Ungaran/Nicolas Peyron) auteur d’une très belle remontée hier matin a laissé une trace la nuit dernière (cf. ci-dessous) qui en dit long sur l’absence totale de vent et des courants de cette zone de navigation propice à l’arrachage de cheveux !
Brise salvatrice
Ce matin, une légère brise d’Est (mais c’est déjà ça) semble vouloir se stabiliser un peu pour la journée. Elle devrait être remplacée la nuit prochaine par un flux portant tout aussi léger, mais qui devrait leur permettre de progresser vers le bout de ce long tunnel bleu.
Frédéric Ponsenard et Paolo Manganelli (Coco) devraient atteindre Gibraltar ce soir ou la nuit prochaine.
Sortie de front
En Atlantique, la flotte est sortie hier soir du front qui l’a malmené depuis le départ. 6 concurrents ont dû rebrousser chemin sur avarie ou blessure, certains repartiront, d’autre malheureusement pas... Nous espérons les retrouver tous l’hiver prochain.
30 nœuds établis, des rafales, au près, le bateau qui cogne, les marins qui encaissent… Malgré ces conditions dignes d’un bel automne dans le golfe de Gascogne, les concurrents Atlantique ont enchainé les virements de bord pour se placer au mieux par rapport à ce front et à leurs concurrents.
Régate au contact
Ainsi, les 4 leaders des solitaires Performance ne se sont quasiment pas quittés depuis le départ et se livrent à une belle régate menée par Krys Balaya (Whatelse), suivi de près par Philippe Benaben (Platypus), Alexandre Ozon (Team 2 Choc) et Arnaud Bracq (Diablo) au coude à coude et à 2,5 milles seulement du leader !
Chez les doubles Performance, Éric Guigné et Tangi Caron (Ose) récoltent les fruits de leur option ouest et pointent ce matin en tête avec 7,8 milles d’avance sur les Allemands Sven Ramus Toepsch/Cord Hall (Shafira), suivis des Norvégiens Sigurd Boasson et Rune Wiburg (Miina)…. Eux-mêmes bord à bord avec les leaders des doubles Croiseur, les Britanniques Stephen Thomas/Chris Morton (Azora). Internationales têtes de flotte !
En solo Croiseur Alexandre Lajeunesse (Cohésion Internationale) mène toujours sur une route très ouest. A suivre !
Toujours au près, mais au calme
Tous évoluent ce matin dans 7 à 5 nœuds de vent, de quoi souffler un peu même si c’est toujours au près. Le Cap Finisterre est à une petite centaine de milles de la tête de flotte. Les premiers pourraient le doubler la nuit prochaine.
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Messages du large
Eric Guigné et Tangi Caron (Ose)
Nuit blanche dans la nuit noire
2eme nuit de la Transquadra : passage du front. Nous avons eu les vents les plus forts entre minuit et 4h. 30nds, rafales a 37 au max. Gérable mais c’est quand même très fort surtout au près...
On a bien anticipé 1er ris dans la GV vers 16h, puis on a arisé notre J3 en J4. Puis pris le 2eme ris de la GV vers 23h dans les dernières ombres. On a assuré la sécurité.
Le vent montait, et la toute petite lune a fait une apparition rapide puis est allée se coucher... nuit noire, de noire. Les nuages du front nous cachaient les étoiles... merci au pilote auto d’avoir bien barré, car nous on était aveugles sans aucun repère, sauf les chiffres des instruments qui se brouillaient. Très peu de sommeil dans cette nuit d’encre.
On est allés chercher la petite bascule de vent au bout à l’ouest et contents de la trouver pour vite faire du sud. Pour autant le beau temps n’est revenu que beaucoup plus tard... puis cette belle adonnante tant recherchée qui nous a bien repositionné sur la flotte.
Dure, dure cette nuit d’autant plus qu’on a appris 3 abandons de nos potes. On a tous pris chers cette nuit...
La prochaine nuit sera-t-elle plus clémente ? J’espère voir mon étoile favorite : l’étoile Polaire appelée depuis la nuit des temps par les marins la Polarys (tiens, ça me rappelle des beaux souvenirs ;-)
Eric et Tangi
Forza
Bateau OSE
Hugues Le cardinal (Mascarpone)
Mascarpone a une panne d’électronique. Lors de la première nuit de course, une première panne a pu être réparée grâce aux conseils de concurrents. En pleine nuit, une nouvelle panne m’a privé de centrale de navigation et du pilote automatique principal. J’ai un pilote de secours qui maintient un cap. La centrale nous fournit les informations de vent réel (direction, force, angle), cap et vitesse du bateau, profondeur ; elle calcule le vent apparent.
Je pensais pouvoir réparer en mer, mais je n’y suis pas arrivé. Je vais faire escale à Gijon.
Je suis tellement heureux d’être en mer ! Un peu dépité de ne plus joue la course avec les copains.
Après cette déception, je suis concentré sur la résolution du problème et la reprise de la route vers Madère dès que possible.
Pour me réconforter, 2 baleines sont venues me saluer ce soir dont une très près du bateau.
Hugues (cagnard 28)