édition 2024 - 2025 La Turballe - Marseille - Madère - Martinique

Doucement, mais sûrement

Ce matin, l’ensemble des concurrents de la Transquadra navigue en Atlantique. Tous ont passé leurs « caps » respectifs : le plus ardu des détroits, Gibraltar, pour les Méditerranéens, et la pointe espagnole pour ceux qui ont dû faire des escales techniques.

11 jours de mer déjà pour les concurrents partis de Marseille, 8 pour les Atlantiques. Madère est à 240 milles de la tête de flotte venue de La Turballe et à 280 milles de l’étrave de Coco (Frédéric Ponsenard et Paolo Manganelli) leaders des sudistes. Ces derniers devraient en revanche profiter d’une brise un peu plus soutenue (ou moins faible, si vous préférez) que leurs camarades venus du nord. Leurs ETA devraient donc être assez proches, lundi soir.

Des moments magiques
Mais, malgré cette météo franchement récalcitrante, les concurrents de la Transquadra Madère Martinique gardent leur humour et savent apprécier leur bonheur d’être en mer : « Il y a des moments magiques comme celui-ci, que l’on compte sur les doigts d’une main dans une traversée, allez, sur les doigts des deux mains, et c’est ça aussi ce que l’on vient chercher sur une Transquadra. Cette nuit, il fait bon dehors, et Logodenn a beau être au près serré, il sautille sans taper sur une mer plate, sous 10 nœuds de vent, gité comme il faut, sous un ciel étoilé sans nuage, avec une demi-lune qui brille fort. Il glisse à 6-7N, et Georges notre pilote fait un travail remarquable, ce qui nous permet d’admirer la beauté de la nuit, et d’écrire ce petit texte, adossé aux filières, au poste de barre », écrit Eric Tilly en duo avec Ronan Morvan sur Logodenn.

En direct de Ceuta
Plus au Sud, avant de re-re-réengager dans le détroit de Gibraltar, les 2 Fabien de Team NRP ont posté une nouvelle vidéo pleine d’humour postée depuis Ceuta où ils prenaient un café pour recharger leurs batteries avant de monter au mât réparer leur aérien, et où ils résument leur situation : « On se fait refuser 14 fois par la mer d’Alboran (des courants contraires de 6 nœuds), Gibraltar on y va 3 fois sans succès, on se fait démonter par 35 nœuds de vent. On casse l’éarien… Alors, tu te poses au café, alors que t’as pas envie d’être au café, tu préfèrerais être en mer, en course, et on va y retourner après avoir réparé. Et là, tu te fais ch… dessus par un oiseau !! Là, dans le cou : je suis au bout du rouleau !! (rires) »
Bref, ils sont bien repartis et cette fois ça y est, l’Atlantique leur a ouvert grand ses portes. Encore bravo à eux pour leur humour et leur ténacité !

Météo incertaine à venir
Ce dimanche, au reaching pour les Méditerranéens, au près pour les Atlantiques, ça trace doucement mais sûrement à 6 – 7 nœuds vers Madère dans une brise qui risque fort en revanche de s’essouffler à l’approche de l’archipel…