Feu d’artifice pour Mascarpone ?
Il ne reste plus que Damien Jenner (Mascarpone) en mer. Il avait été contraint de faire une escale technique à Baiona pour réparer un safran. Il pourrait arriver demain, pendant la soirée des skippers… et pourquoi pas au moment du feu d’artifice ? On le lui souhaite sincèrement en tous cas, cela pourrait être une sorte de consolation et une jolie façon de saluer sa sportivité !
Cette nuit, ce matin… les arrivées s’égrènent, au fil des caprices d’Éole.
Paroles de ponton
Olivier Hausheer et Christian Zaugg (Miramar)
Le golfe de Gascogne : à ch… On est parti tout à l’ouest, on était derniers ! Ce n’est pas le près qui nous dérange, mais ce qui est contrariant, c’est la mer croisée, on ne dort pas bien, c’est très inconfortable. Trois jours, c’est long.
Les meilleurs moments ? La descente au planning après le cap Finisterre ! Le vent est monté progressivement, on était 3 – 4 bateaux ensemble, on a un peu échangé, c’était chouette, au large, ça a une toute autre signification.
A l’arrivée, en revanche, il nous a fallu 6h pour faire les derniers 10 milles… c’était long, mais ça s’oublie vite…
Cyril Savel et Jean Faisandier (Enamareno)
L’arrivée, c’était dur : 2h pour faire un mille à la pointe, mais je crois que c’est arrivé à tout le monde.
De bons souvenirs quand même ? Évidemment ! C’est notre première course hauturière, ça nous a beaucoup plut : la stratégie sur le long terme, la gestion du sommeil… On a beaucoup appris.
La transat ce sera une première, mais c’est assez curieux comme on prend vite un rythme. Tout le monde le dit d’ailleurs, en trois jours, on se cale naturellement sur les quarts de 2h, ça me tracassait mais ça s’est fait tout seul.
Il y a la communication entre nous aussi. Quand on est fatigué, on peut vite avoir des mots malheureux. Nous avons fait attention, ça s’est bien passé.
Les enseignements pour la 2e étape ? La nourriture, nous avions prévu des menus un peu spartiates, pour la 2e, nous prendrons de bonnes choses à manger ! Et ne pas se louper sur les routes, en travaillant bien les fichiers météo, ce que nous n’avions pas assez anticipé pour cette première étape.
Fabrice Tropres et Marc Dubos (SOS Méditerranée)
Ce qu’il faut retenir de cette première étape ? Il fallait aller à l’ouest ! Dans le golfe on est allé plein Est : c’était un choix, ça aurait pu marcher, et ça n’a pas marché du tout ! On l’a payé très cher.
Sinon c’était sympa. Même notre option c’était sympa, on a tenté, on a perdu…
On a vu beaucoup de baleines, il y en avait 3 ensembles à un moment, c’était magnifique, c’est très doux comme mouvement… Et une nuit, il y a eu deux globicéphales qui sont venus à trois mètres du bateau et quand ça souffle ça surprend parce que tu ne les entends pas arriver, et des dauphins, énormément, tous les jours ! Certains sont restés toute la nuit avec nous. A un moment nous avons croisé une bande de dauphins, qui sautaient, ils nous ont vu, ils ont fait demi-tour aussitôt pour jouer avec le bateau…
Des enseignements pour la 2e étape ? on partira à l’ouest ! Et on ne prendra pas d’option si tranchée, dès le début !