édition 2024 - 2025 La Turballe - Marseille - Madère - Martinique

Ils arrivent !

14 concurrents sont toujours en course et profitent encore des joies du large, les chanceux ! D’autant que l’alizé s’est enfin calmé, les grains se font plus rares et beaucoup plus raisonnables. Les derniers concurrents arrivés au Marin parlent en effet, des papillons dans les yeux, de conditions idylliques sur leurs dernières heures de course…

Franck Rougean et Frédéric Barth (Juley)
sont attendus en fin d’après-midi au Marin. Ils ferment la marche des doubles Performance Atlantique.

Ils sont talonnés par Jean-Yves Bonsergent (Obane) 1er des solos Croiseur !
Ann-Pascale Roelandts (La Fauvette) et longtemps en tête est à 100 milles de lui suivie d’Alexandre Lajeunesse (Cohésion Internationale) à 140 milles. Jean-Paul Forêt (Phantasm II) et sa tortue sont à 400 milles. Hâte d’entendre leurs récits !

6 solitaires performance sont encore en course : Claude Dabir (Demain dès l’aube) devrait être le prochain au Marin ! Ceux encore en mer, composent en général avec des avaries assez lourdes, à l’instar d’Olivier Marc (Emeop) et sa GV déchirée, Philippe Desneige (Netra Leuskel) victime d’une grave chute dès le 2e jour de course, Olivier Hausheer (Marimar) en mode compas depuis Funchal, Hugues le Cardinal (Mascarpone) avec ses pilotes et son safran HS… Tous poursuivent leur traversée avec résilience et une bonne dose de positive attitude : la encore leurs récits s’annoncent riches et savoureux.

Chez les Méditerranéens : après l’arrivée du duo H Plus ce matin, les deux Fabien du Team NRP devraient rallier les Antilles demain après-midi (heure locale).
Ils devraient être devancés de quelques heures par Emmanuel Ungaran et Nicolas Peyron (Chaac) le duo Croiseur parti lui aussi de Marseille.

 

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Message du large, d’Hugues Le Cardinal (Mascarpone)

J’espère que votre week-end a été sympa.

Dans la nuit, la ferrure a cassé et j’ai dû enlever le safran bâbord. J’avais réfléchi avant à la méthode. Ça s’est plutôt bien passé avec quelques surprises. Par exemple, la partie métallique de mon tournevis ayant choisi de vivre au fond de l’océan lors de l’épisode précédent, j’ai dû utiliser une pièce de 20 centimes et une pince pour bloquer la vis écrou afin de pouvoir enlever le dernier boulon de la ferrure supérieure… Le safran est à bord.

Nous avons repris notre route vers la Martinique. Tant que le vent arrive plutôt de bâbord (gauche), le safran tribord travaille bien.  Dans le cas contraire, il faudra éviter de faire giter le bateau. A priori, le vent devrait être favorable jusqu’à la Martinique. La difficulté risque d’être le louvoyage (navigation face au vent en zigzag) jusqu’à la ligne d’arrivée.

Je pense arriver mercredi matin.

Pour celles et ceux qui se soucient de mon petit ventre de cinquantenaire, je les rassure, j’ai encore de quoi manger et boire pour plusieurs jours et largement assez jusqu’à mercredi. Je n’ai que de l’eau. J’avoue qu’après ces travaux et ses émotions, une petite boisson fraîche et pétillante serait la bienvenue.

Ici le spectacle reste grandiose. Superbe coucher de soleil hier soir. Ce matin grain à 28 nds au réveil, ça allait vite et c’était intéressant à barrer. Cet après-midi, grand ciel bleu et mer magnifique.

Tout va bien à bord,

Hugues sur Mascarpone le 16 février 2025