Les mains s’activent, les esprits voguent déjà…
Petit à petit, le ponton de la Transquadra Madère Martinique se remplit. Les coureurs ne cachent pas leur plaisir en retrouvant leurs compagnons de route… L’heure est cependant à l’inspection générale, aux réparations éventuelles, au réarmement voire à l’avitaillement. Petit à petit, les préoccupations terriennes vont laisser place à celles, très techniques, des coureurs au large parfois pimentées de considérations disons… plus générales.
J – 4 avant le coup d’envoi de la 2e étape de la Transquadra Madère Martinique, les quadrasailors, fraichement arrivés de l’hiver français prennent vite le pli de la douceur madérienne. Tranquillement, tout sourire, les premiers amarrés au ponton course à Funchal, commencent à réarmer leurs bateaux tandis qu’au chantier, sous la piste de l’aéroport, les mises à l’eau se poursuivent aussi rapidement qu’elles peuvent l’être car là-bas, il faut l’avouer, une impatience compréhensive pourrait vite poindre…
Alors, entre les pylônes de l’aéroport comme au ponton, les mains s’activent aux préparatifs impératifs avant une transat, tandis qu’inévitablement les esprits commencent à voguer déjà sur l’Atlantique…
Bruits de pylônes, mots de pontons
« 5 mois sans bateau, c’est long !
« On s’est occupés différemment : c’est bien aussi de changer
« Je ne sais pas si je vais encore savoir faire ?...
« A peine débarqués, nous sommes directement venus au chantier
« Je surveille le jet d’eau… dès qu’il se libère, je le récupère !
« On inspecte tous les points sensibles : jusque-là, tout va bien.
Et puis… pour certains, la Transquadra serait-elle un accélérateur de projets ?
Pascal Lebrun (Malango 888 « Seasun ») : « Depuis l’arrivée de la première étape, avec ma femme, nous avons décidé de tout vendre, notre entreprise, ce bateau… Bref, de quitter ce monde… pour voyager, sur un cata : changer de vie, complètement. Alors, forcément ce nouveau projet prend un peu le dessus, mais, une fois que le départ de la 2e étape sera lancé, je me remettrais dans ma course sans problème ! »
Emmanuel Benoit et Laurent Clisson (Sun Fast 3200 R2 « Vent des Sables ») : « C’est notre première Transquadra. Nous nous sommes préparés en très peu de temps, le projet a été lancé juste avant les confinements. Nous visions l’édition 2024, mais comme cette édition-ci a été décalée d’un an, on a foncé ! En revanche, ça demande beaucoup, beaucoup de temps… Du coup, j’ai carrément arrêté de travailler