édition 2024 - 2025 La Turballe - Marseille - Madère - Martinique

Les mots du large du 20 août

Henri Laurent et Loïc Gelebart (SailGrib)
A bord, TVB, nous avons enfin trouvé du soleil, ce sont les premiers rayons depuis le départ !
Bon après-midi

 

Arnaud Vuillemin (Jubilations Corses)

« Jour 2 : vent faible. J'optionne pour longer la zone de vent faible pour ensuite avoir un vent favorable. On espère que ce sera positif. 
Sur les relevés de position, il y en pas mal qui ont poussé très au nord. Je doute que ce soit le bon choix, on verra.
Au bord de la zone de haute pression, le vent est faible, je vire pour suivre le routage. Sur les fichiers de positions que je télécharge sur mon ordi, il me semble avoir une position favorable
La nuit, le vent est très faible : on se croirait en Med !!  Avec une eau miroir. C'est magnifique avec parfois quelques reflets de lune quand les rayons arrivent à passer la couche de nuage
durant la nuit.

Je suis trop serré pour mettre le A3, ce sera donc le génois. C'est aussi une bonne option pour dormir tranquillement.
Cette nuit j'ai fait plusieurs bons sommeils. Je commence à prendre le rythme.
Actuellement sous A3 je file vers le cap Finistère à 8nds »
Arnaud

 

Alain Caudrelier et Marc Chalumeau (Plan International)

« Prise de risque cette nuit pour longer la bulle anticyclonique. Stratégie effectuée avec succès. 
Bonne position ce matin pour essayer d’aller croiser et contrôler les nordistes. Toujours nos amis dauphins qui viennent régulièrement. Ce matin toilette du bateau et des hommes
Le rythme de sommeil vient peu à peu : 2h en bas pour manger, regarder la météo et dormir c’est peu !
Mais Plan International nous motive encore, il y a tant à faire à Haïti où j’ai mon filleul »

Alain

 

Xavier Guignoux et Franck Aussedat (Greengo)

« Les organisateurs avaient bien choisi le timming du départ par rapport au cycle de la lune : elle va être pleine le 23 août et se lèvera en début de nuit pour se coucher en fin de nuit. Cela veut donc dire que pendant notre périple Lorient - Madère, nos nuits en mer devraient donc être beaucoup plus agréables, presque comme en plein jour une fois les yeux habitués à la clarté nocturne. Seulement, nos 2 premières nuits ont été dans un noir complet à cause de la forte couverture nuageuse dans ce début de course. Vivement que l’on passe ces fronts successifs et que l’on retrouve un ciel clair avec notre lune bien-aimée des navigateurs nocturnes. »

 

Gérard Quenot et Jérôme Apolda (Mécanique Expertises)

« Hello la terre, ici les marins !
Tout va bien même si rien ne se passe comme prévu !
Notre départ côté Bretagne n'était pas synchronisé avec la bascule de courant : celle-ci est arrivée plus tardivement et ça ne nous a pas avancé pour arriver les premiers à Pen Men, la pointe de Groix...

Nous courons après les plus malins qui ont initialement rasé Groix, mais le système météo est capricieux au possible, il ne semble pas vouloir s'aligner avec les prévisions initiales et les différents modèles ne prédisent pas la même chose... Au final pas de vent comme en Méditerranée, du près, l'humidité bretonne et les pêcheurs espagnols en prime !

Nous enchainons les virements "comme en dériveur" pour essayer de profiter des bascules de vent. Du coup nous sommes dans une trajectoire Ouest à une vitesse qui pourrait nous conduire à arriver à Madère fin août... Aussi nous examinons les solutions pour attraper un des thons qui sautent joyeusement autour de nous ce matin et avons récupéré 1/2 seau d'eau de pluie car notre avitaillement est prévu jusqu'à jeudi prochain ! »

 

Olivier Hausheer et Christian Zaugg (Marimar IV)
Jeudi 19.08.21, 10h15 (GMT)
Notre vitesse a augmenté de 800% ! De 0,3 nœud, nous déboulons maintenant à 2,4 nœuds. Des conditions qui devraient nous convenir, à nous, qui sommes à l’origine des lacustres. Mais on aime bien la brise aussi, c’est en tous cas ce qui nous a fait choisir la Bretagne pour stationner notre bateau.
Mais, pour revenir à nos environnements lacustres, je repense à cette première nuit de Transquadra. La flotte étant restée relativement groupée, et, avec le vent qui mollissait au fur et à mesure que nous nous enfoncions dans la nuit, des lumières scintillaient tout autour de nous. On se serait cru au milieu du lac.
Et, pendant qu’on est dans les présentations (nous, c’est Les P’tits Suisses), nous avons un site Internet. Nous vous le donnons au cas où ça intéresse quelqu’un : prendrelelarge.ch
Même jour, 16h45 (GMT)
La suite de la journée se passe avec un vent qui s’établit avec une remarquable régularité entre 9 et 12 nœuds, et autour du 230. Le ciel aussi se dégage, et dans cette fin d’après-midi, un dauphin solitaire et quelques souffles d’une baleine. Y en avait-il d’autre ? Impossible de le savoir vu la distance. Nous tentons une option ouest, et nous avons perdu tous les contacts AIS avec nos petits camarades (!?). Mais nous croisons un navire de guerre (invisible à l’AIS, bien sûr).
Ce soir, au menu, risotto aux asperges ! »
Voilier MARIMAR, cagnard 243, 47°08 N, 006°13 W
Olivier et Christian

 

Jean-Yves Bonsergent et Paul Codron (Le Ruban Vert)

« Première casse ce matin à 8h30. Je dormais paisiblement. Le bateau filait tranquillement à 7 nds sous code 0 quand Paul me sort brutalement des bras de Morphée. "sors vite un truc à lâché devant !". Quelques secondes pour enfiler un pantalon et un gilet. Une rafale de 19nds a eu raison de notre bout dehors. Plié en 3. Une allure un peu trop serrée, de la mer qui avait commencé à se former... Et voilà notre code 0 rangé dans le coffre jusqu’à Madère. On espère ne plus en avoir besoin. 
Sinon la météo est toujours aussi capricieuse. Force et direction n'ont rien à voir avec les prévisions. Paul s’arrache le peu de cheveux qui lui reste pour décoder la bonne trajectoire.
On attend avec impatience le soleil espagnol et portugais.
Le moral est au beau fixe, et c’est l’essentiel. »
Jyb (le ruban VERT 222)

 

 

En Méditerranée

Luisa et Olivier Lacau (Cinq)

« Pour contribuer au journal de la course, sache que l’asymétrique déchiré devant Ibiza et réparé devant Albaran et de nouveau déchiré et là, je n’ai plus d’adhésif. Dommage la première réparation avait un peu modifié le look de la voile et j’étais un peu fier.
Bon on s’approche du détroit, je fais le bateau balai au cas où quelqu’un veuille abandonner un spi pour que je le récupère sur la route. »
Malù et Olivier