édition 2024 - 2025 La Turballe - Marseille - Madère - Martinique

Nous voulions la gagner !

Ils le voulaient, ils s’y préparaient depuis 3 ans, ils l’ont fait ! Éric Guigné et Tangi Caron (OSE) vainqueurs de la 1ere étape en réel et en compensé, vainqueurs en réel de cette 2e étape entre Funchal et le Marin, devraient remporter sans conteste cette édition 2024-25 de la Transquadra Madère Martinique dans la catégorie double Performance !

Le JPK 1030 OSE est arrivé au Marin ce samedi matin à 7h35 (heure de Paris) après avoir négocié un dernier gros grain juste avant de doubler la pointe des Cabris. Il faisait nuit noire, aux Antilles. Le ciel chargé de vent et de pluie. 
Encore concentrés, dans leur course, fatigués, mais profondément heureux de leur classement le duo Breton qui s’entraine à La Rochelle depuis 6 ans a exprimé sobrement sa joie en retrouvant leurs proches : « Nous voulions la gagner… »



On venait chercher cette bagarre
« Je m’attendais à un match intense, même un peu plus que ça. Nous nous étions entrainés pour ça, nous étions là pour gagner, nous venions chercher cette bagarre.
Nous nous étions mis la pression pour aller chercher cette victoire, nous avions changé de bateau, acheté des voiles neuves dans cet objectif… Nous préparons cette course depuis 3 ans. Alors, oui : nous sommes très contents !
Se battre avec quelqu’un comme Bernard Mallaret, le duo de Sharifa Offshore a aussi un beau cursus, Stéphane Bodin…
Ça fait très, très plaisir ! Et à nos âges nous n’en referons pas deux comme ça ! »

Comme un jeu d’échec
« C’est comme un jeu d’échec à l’échelle océanique. Il faut projeter ses coups à 1 ou 2 jours. Emeric et Bernard (Nabla 2) n’ont pas raté beaucoup de bords. Ils ont mené toute la première semaine. A ce jeu-là, Ils ont été super bons. Meilleur que nous, clairement. Nous sommes le bateau qui a fait le plus de milles ! Mais nous avons réussi à creuser l’écart, à accélérer : nous avons beaucoup, beaucoup barré… »

Tangi barre 10 à 12 h par jour !
« Je ne me lasse jamais de barrer, surtout dans des conditions pareilles. En Bretagne, on n’a pas des vagues de cette dimension, avec des pentes aussi immenses : c’était un régal !
C’est comme ça qu’on a fait la différence en temps réel. On a grapillé mille après mille par rapport à ceux qui restaient sous pilote.
Chaque vague que tu prends, tu gagnes un petit peu, on a des bateaux planants : en barrant à la main, ça fait vraiment la différence. »



Traverser l’Atlantique reste un rêve… un peu rude
« Bien sûr, il y a aussi la part d’aventure : traverser l’Atlantique reste un rêve de gamin. C’est une aventure ! Et c’est toujours très difficile, même si tu le fais 2 fois, 3 fois : ça reste exceptionnel !
On commence à sentir des muscles qu’on ne connaissait pas. Ce sont des bateaux de course le confort est très sommaire. »

Je suis en déficit de sommeil
« On va commencer par se reposer. Je suis en déficit de sommeil : dès que je me pose je m’endors. C’est la première fois que ça m’arrive.
L’été prochain, on fera le Fastnet avec Loeiz Cadiou et Stéphane Bodin (Transformation Analyticsts… Mais je ne repartirais pas pour plus long qu’une transat. 15j c’est déjà beaucoup.  Quand je pense aux solitaires du Vendée Globe, c’est vraiment un truc de fou !
Ce format-là est très bien : c’est vraiment une super course ! »