édition 2024 - 2025 La Turballe - Marseille - Madère - Martinique

Philippe Benaben, bizuth du large et 2e solitaire : « Je n’ai pas vu le temps passer ! »

A 11h 24 (heure d’Asnières) ce dimanche matin, Philippe Benaben (Platypus) s’est offert le lever du soleil, au Marin, pour boucler sa toute première transat, première en solitaire et, forcément, première aussi en course pour ce régatier pur sel. Il s’offre également une très belle 2e place au classement général de cette Transquadra Madère Martinique dans la catégorie des solitaires Performance : « Je suis vraiment super content ! je n’ai pas vu le temps passer, j’ai beaucoup manœuvré, travaillé ma stratégie. C’était plein de nouveautés, mais je ne sais pas si j’aurais envie de refaire une transat… »

« C’était super ! Je suis vraiment content ! J’ai réussi à trouver mon rythme assez vite. J’ai beaucoup mieux géré mon sommeil qu’à la première étape. Je suis vraiment en forme !
Le début a été compliqué en termes de route, je n’ai pas fait les meilleurs choix. Ensuite, je me suis mis dans le rythme, ça a bien avancé. »

 

Très rapide… mais moins que Team 2 Choc
« J’avançais très, très vite par rapport aux autres bateaux. Mais je me suis vite rendu compte qu’Alex, son bateau, leur duo étaient intouchables : ils vont à une vitesse au portant VMG qui est bien supérieure à la mienne. Je me suis donc reconcentré sur la 2e place.

Henri Laurent (Sailgrib) a fait une superbe trajectoire en début de course, j’ai mis pas mal de temps à le rattraper. Ensuite, il a eu des soucis techniques, il est resté loin derrière. »

 

Juste 2 tangons cassés
« J’ai eu relativement peu de problèmes techniques. J’ai juste cassé deux tangons, je n’ai pas déchiré de spi, le bateau est intact.
Le 1er tangon, j’ai voulu faire comme en Micro avec 3 équipiers pour rattraper un départ au loff… Mais en solo sur un bateau de 10m, ça n’a pas marché ! Pour le 2e, je n’ai pas compris. »

 

J’ai été très prudent : l’objectif est d’arriver avant les autres, pas de faire un chrono
« J’ai été très prudent dans la gestion des grains, surtout à la fin. Je n’ai pas poussé, d’autant qu’Henri était ralenti… J’ai très souvent affalé avant que ça ne monte trop.

Les deux derniers jours ont été plus calmes : je n’avais plus de tangon, mes concurrents n’allaient pas très vite, j’ai temporisé. Je n’ai pas poussé à la bêtise : c’est une régate pas un record, l’objectif est d’arriver avant les autres, pas de faire un chrono. »

 

1ère transat…
« Le moment le plus poignant, ça a été le départ de La Turballe en fait ! C’était la première fois que je partais en solo sur un parcours aussi long. Le 2e départ était plus calme, plus serein.
Je n’ai pas vu le temps passer ! J’ai beaucoup manœuvré, travaillé ma stratégie…  Ça m’a plu ! C’était plein de nouveautés, c’était quelque chose de neuf : j’ai découvert ce que c’était qu’une transat, ce que c’était de passer 15 jours en mer, seul… Au milieu de l’Atlantique tu te dis qu’il faut être prudent. Mais je n’ai pas vécu un truc mystique.

Je vais reprendre mon programme de régates en baie. Je ne sais pas si je repartirais, ça se réfléchi : ça implique beaucoup de choses au niveau familial, professionnel et puis il faut en avoir envie… je ne sais pas encore ! »