Plus que 22 bateaux en mer !
A 21h30 (heure métropole) ce lundi, il reste 22 bateaux en mer. Au fil des arrivées, les discours évoluent un peu. Au cœur du peloton, la pression de la compétition est peut-être un peu moins forte ? Et puis, il y a ceux qui font avec les voiles qui leur reste, leur patience et leur humour pour rallier le Marin au plus vite.
Là, après un rhum, une douche, un bon repas et une sieste, les concurrents déjà arrivés s’affairent à ranger et nettoyer leurs bateaux… bref la vie s’organise sur le ponton de la Transquadra, régulièrement rythmé par l’arrivée d’un concurrent de plus
Mots du large : humour et impatience…
Bertrand Bore et Claude Dabir (Makossa) : la plaisance, c’est le pied !
Bonjour, c’est Makossa avec un À comme amateur et Anvie d’arriver (je sais c’est avec un E mais nous sommes des poètes !)
Suite des aventures des bidibulles sur l’Atlantique : on vous avait quitté avec 3 spis explosés. On a bricolé un spi avec le A0 qui nous restait et en avant Guingamp !
Puis nous avons découvert une fissure de 3 cm sur la pièce de mât rattachant le vit-de-mulet à la bôme ! Comme chantait Renaud, « la plaisance c’est le pied »
Résultat l’âme de vieux scout m’a fait réaliser un brelage façon table de camping rangers pour une 20 d’américains bien chargés en burgers. Et depuis 2 jours ça tient avec GV réduite …
Bref, envie d’arriver. Alors comme c’est cool depuis 1 j …on s’est remis à cuisiner avec Claudio. Grosse envie de profiterole au chocolat et du chocolat Claudio il en déglingue donc on en a.
On a également essayé de faire du sashimi de poisson volant, quitte à les voir faire les kamikazes sur le bateau, autant essayer de les bouffer mais ce n’est vraiment pas bon. Mieux vaut une belle dorade. Alors comme on se traîne gentiment après cette nuit magique au pays de la grosse grosse vague (qui a déboussolé notre pilote Norbert 1ier), nous avons remis deux belles lignes à l’eau et je jette mes boulettes de bananes vertes. So far, pas un poisson assez neuneu pour manger des décorations de la Transquadra.
Alors on tape le carton avec Claudio mais il faut que j arrête, Martine, (la madame de Claude - le de est important) car il veut hypothéquer votre maison pour continuer à jouer, et là c est pas très bon !
Bon on vous laisse là en espérant pouvoir vous raconter la fin un verre à la main au Marin
C'était Makossa avec un À comme Anticonstitutionnellement et surtout comme on vous Aime tous, enfin pas forcément tous !
Olivier Hausheer et Christian Zaugg (Marimar) : un dernier dodo avant le Marin !
Une dernière journée qui commence par un avant-dernier matin… (!). Oui, notre arrivée est prévue tôt le matin du mardi 15 février. Dans notre petit groupe de 6 bateaux (dans l’ordre, le matin du lundi : MOANA, LE RUBAN VERT, TRACASS, VENT DES SABLES, MARIMAR et ASAP), contenus ici dans moins de 40 milles, nous avons, petit à petit perdu du terrain. Il y avait de la fatigue, et une certaine frustration liée aux grains d’avant-hier, qui nous ont conduits à lever le pied.
À une exception près (un équipier de LE RUBAN VERT), nous sommes nettement les deux plus vieux de la bande. Ceci explique peut-être partiellement cela, mais nous sommes aussi probablement les moins entrainés (toujours ce foutu Covid). Mais on va s’efforcer de rester dans le groupe, tandis que le solitaire MOANA (Pogo 30) semble vouloir s’échapper, et les Marseillais de ASAP (A35R) nous talonnent de 2 milles…
Sous spi médium en tête (enfin un peu de toile) et GV à un ris, nous marchons sans difficulté. C’est drôle, hier nous avions sensiblement la même force de vent, et, sous spi lourd, on surfait très régulièrement à plus de 13 nœuds (avec quelques départs au lof, bien entendu). Bien sûr, la mer s’est bien rangée par rapport à hier, et le vent est plus régulier, mais c’est toujours étonnant de voir ces transitions.
À la mi-journée, une ligne de grains nous incite à rentrer le spi ; ce que nous faisons une minute avant l’averse et les 30 nœuds qui vont avec. Nous en profitons pour casser une petite graine et, 30 minutes plus tard, nous renvoyons le même spi sous un soleil revenu. Et l’horizon semble nous accorder un après-midi sans histoire. Nous relâchons le ris de la GV et… Pourvou qué ça doure.
Notre dernier routage nous met à proximité de l’Ilet Cabrits vers 8h locales (12h GMT).
Voilier MARIMAR IV, cagnard 243, 18h40 GMT ; position : 15°12 N ; 58°47 W