édition 2024 - 2025 La Turballe - Marseille - Madère - Martinique

Rafale d’arrivées à Funchal, Alex Ozon met le turbo

Le premier concurrent de la flotte Méditerranéenne de la Transquadra Madère - Martinique, le duo Bruno Maerten/Olivier Guillerot sur leur Figaro 2 Shamrock V est arrivé hier à 18h 15 min 45s (heure française) avec 10h à 13h d’avance sur leur concurrents directs. Ce trou, ce gap, ce gouffre… leur permet de l’emporter également en temps compensé !

Et, depuis 7h ce matin à Funchal, les arrivées s’enchainent, tandis qu’au large des côtes portugaises la flotte Atlantique a mis le turbo, notamment Alex Ozon (Sun Fast 3300 - Sapristi) qui affiche une vitesse moyenne de 2 nœuds supérieure à ses concurrents directs ! Il a pris la tête de la flotte. En double, c’est la paire du Figaro 2 « Champagne » Philippe Claude/Frédéric Gautier qui mène la danse…

 

« On est hyper contents ! D’abord d’arriver et d’arriver en tête ! On est très heureux ! On n’imaginait pas du tout ce scenario-là ! Ça fait deux jours qu’on fait les calculs pour le temps compensé… Nos trois objectifs c’était d’abord d’arriver : ça, c’est fait. En deuxième, se faire plaisir : des moments de bonheur, on en a eu plein ! Et faire une belle place si possible ! », sourient Bruno Maerten et Olivier Guillerot (Figaro 2 - Shamrock V).

Ce qui compte, c’est le plaisir de batailler au contact
Forts de leurs 10h à 13h d’avance sur leurs concurrents directs, le duo de Shamrok V l’emporte en temps compensé. La paire Jean-Christophe Petit/Grégoire Comby (Sun Fast 3200 - Gilolo) est 2e à 1h43min et les frères Lacombe à la barre de leur JPK 10.10 Bidibulle grimpent sur la 3e marche du podium.
Mais, comme le dit très bien Jean-Christophe Petit : « le résultat est effectivement le truc que l’on retiendra, mais ce qui compte vraiment, c’est le plaisir de batailler au contact ! »

Un speed test de 500 milles
Cette flotte Méditerranéenne a en effet (hormis l’échappée belle de Shamrock V après Gibraltar) bataillé au coude à coude pendant 10 jours. « On a fait un speed test de 500 milles avec Gilolo ! On a bien géré le stress et la fatigue, on a été fatigués, mais jamais tous les deux en même temps, c’était l’une de nos règles ! Il y a juste Gilolo qui ne nous a pas laissé dormir, ils ne sont vraiment pas sympas ! On a fait des changements de voiles il y a encore 2h ! », racontent Antoine et Julien Lacombe (Bidibulle).
« On a joué à fond avec un petit groupe de 5 bateaux, dès le début de course, et on ne s’est pas quittés », confirme Grégoire Comby (Gilolo).

En sortie de Gibraltar, c’est là qu’on a fait le trou
Gibraltar a bien sûr été un temps fort de cette étape, franchi dans une brume à couper au couteau, sans vent, du courant et bien sûr des cargos… Mais le plus gros piège était la bulle sans vent qui attendait les concurrents à leur entrée en Atlantique : « En sortie de Gibraltar, c’est là qu’on a fait le trou. On a eu un gros coup de chance parce que on devait avoir une petite bulle sans vent, ce qui aurait permis aux autres de nous rattraper, mais on est passé juste avant qu’elle ne se forme. Nous avons pu tracer tout de suite vers l’ouest alors que les copains, eux, sont tombés dedans… Ils sont restés des heures et des heures plantés, pendant qu’on avançait à 9 nœuds ! On a eu de la chance : il en faut ! »

Le classement ? « On verra bien… »
Mais, comme toujours, une fois au ponton, ils refont tous la course avec bonheur ! Le classement ? « On verra bien… »
Tous ont beaucoup appris en vue de leur 2e étape, celle du grand saut dans l’Atlantique.

Le bon goût du pain blanc
Après avoir subi pétole et fronts dépressionnaires, la flotte Atlantique déguste avec un plaisir non dissimulé son pain blanc ! Au portant, sur la route directe, les spis ont fleuri et les speedos ont pris des couleurs depuis la nuit dernière : 9 – 10 voire 11 à 12 nœuds pour Alex Ozon (Sun Fast 3300 – Sapristi), près de 2 nœuds plus rapide que ses concurrents ces dernières heures.
Il est talonné par le Corse Arnaud Vuillemin (JPK 10.10 Jubilations), Stéphane Bodin (A40 Architectes) et une meute aux vitesses et trajectoires similaires : le top ten des solitaires se tient en 50 milles. Ça va jouer serré à l’arrivée et les calculs de ratings vont chauffer !

En double, même schéma : là aussi 10 bateaux glissent dans un périmètre de 50 milles. Ils tracent sur la route directe à 9 – 10 nœuds. Philippe Claude et Frédéric Gautier (Figaro 2 - Champagne) mènent de 3,4 petits milles à la mi-journée devant David Alonso/Ramon Junemann (Blue Oscar) et Noël Racine/Ludovic Sénéchal (Foggy Dew) à 9 milles…

Les concurrents de la flotte Atlantique sont attendus à partir de 22h (heure française) mardi et pendant toute la nuit à suivre…

Flotte Méditerranée – Étape 1 – Classement provisoire en temps compensé avant jury

 

Flotte Méditerranée – Étape 1 – Classement provisoire en temps compensé avant jury

1er Bruno Maerten / Olivier Guillerot (Figaro 2 - Shamrock V) en 9j 14h 02min

2e Jean-Christophe Petit/Grégoire Comby (Sun Fast 3200 - Gilolo) en 9j 15h 45min

3e Antoine et Julien Lacombe (JPK 10.10 - Bidibulle) en 9j 16h 05min

4e David Benoit/Guillaume Barbet (Sun Fast 3200 - Marcher sur l'eau) en 9j 17h 21min

5e Paul et Patrick Gaver (JPK 10.10 - Hathor V) en 9j 19h 46min

6e Thomas Fileux/Florian Demaimay (Milou) en 9j 20h 21min

6e Tolga Pamir/Sinan Sumer (Sun Fast 3300 - Omm Alize Ocean Racing) en 9j 21h 42min

7e Isidoro Santececca/Roberto Rovito (Sun Fast 3300 – Alquimia) en 10j 3h 24min