Toutes premières fois
J – 3 avant le grand départ, à Marseille, des 5 duos méditerranéens de la Transquadra Madère Martinique. Sur ces 10 marins, 9 s’élanceront pour la toute première fois sur une transat, sur l’Atlantique, via Gibraltar… Cette première étape de 1300 milles (2400 km) vers Madère est « semée d’embûches », comme le rappelle Laurent Buissart, co-skipper de ‘’H plus’’. Alors, ils l’appréhendent avec humilité, sagesse… et envie ! Car s’ils sont là, c’est par goût du défi et soif d’aventure : « Nous venons chercher le dépassement de soi, l’aventure extrême », expliquent les deux Fabien de Team NRP Fab2Fab.
C’est l’une des particularités de la Transquadra Madère Martinique : permettre à des marins aussi avertis qu’amateurs de réaliser un rêve : traverser l’Atlantique. Une première fois qui peut ainsi se concrétiser avec d’autres « bizuths de transat », dans le cadre d’une course. C’est stimulant, rassurant et beaucoup plus convivial de pouvoir affronter toutes ces premières, avec des pairs.
C’est cette adrénaline là que l’on vient chercher
« A la base, notre projet était d’apprendre à naviguer. Et comme on aime les défis, on s’est donné cet objectif de transat. En se projetant sur la Transquadra, on savait qu’on allait devoir se donner les moyens d’apprendre rapidement et dans de bonnes conditions.
Avant tout, on cherche à prendre du plaisir. Et quand vous relevez un défi difficile, les plaisirs sont encore plus intenses. C’est cette adrénaline-là que l’on vient chercher », détaille le duo de Team NRP Fab2Fab.
Chi va sano va lontano
9 des 10 marins engagés sur cette 11e édition de la Transquadra s’apprêtent donc à faire un grand saut dans l’inconnu. Ils s’y sont longuement préparés et resteront prudents. « Il ne faut pas trop se stresser, l’aborder comme une croisière rapide et se mettre la pression dans un 2e temps », annonce Laurent Buissart.
9 bizuths et un briscard… pour la même aventure
S’il y a un marin qui pourra leur donner quelques tuyaux, c’est bien Frédéric Ponsenard, skipper de « Coco » : il prendra le départ de sa 6e Transquadra consécutive ! Un record.
Sa belle expérience ne gâche pas le plaisir pimenté du défi : « Ça reste une aventure. Il n’y a pas de routine. C’est un plaisir que l’on retourne chercher et on sait où le trouver. Je le programme avec beaucoup plus de sérénité que la première fois, parce que j’ai déjà vu le film, mais ça reste un grand voyage à chaque fois », sourit-il.
Un départ venté ?
Bref, tout est – presque – prêt sur les pontons de la Société Nautique de Marseille qui accueille la course. Les concurrents commencent à scruter les fichiers météo de prêt car l’aventure pourrait débuter sur les chapeaux de roues en raison du Mistral attendu mercredi 7 juillet dans le golfe du Lion, jour du départ de cette 1ère étape pour la flotte méditerranéenne. Mais la météo évolue vite sur la Grande bleue… affaire à suivre !