édition 2024 - 2025 La Turballe - Marseille - Madère - Martinique

Un peu d'Ouest dans votre Sud ?

6e jour de course, déjà ! Et la tête de flotte est à presqu’un tiers du parcours. Pour certains concurrents, il est donc temps de mettre un peu d’ouest dans leur trajectoire sud-ouest. Ce premier tiers de parcours est aussi marque par des conditions de mer difficiles et pas mal d’avaries plus ou moins réparables.

Dans la nuit, Alexandre Ozon (Team 2 Choc) et Philippe Benaben (Platypus) ont empanné pour faire route vers l’Ouest. Ainsi que Fabrice Daviaud/Clément Salzes (Wabi) et les Norvégiens Sigurd Boasson/Rube Wiborg (Miina) en double. Les sudistes Eric Guigné/Tangi Caron (OSE) et Loeiz Cadiou/Stéphane Bodin (Transformation Catalysts) s’étaient déjà recalés vers l’ouest hier…

L’objectif étant de trouver le juste équilibre entre une plongée sud pour s’assurer un alizé soutenu et la route la plus directe possible. Il y aura bien sûr d’autres empannages sur les deux tiers restants de cette transat, mais cette première « marche » d’escalier vers l’Ouest n’est pas anodine : elle marque la stratégie de chacun. Cela permet d’avoir un premier aperçu de la hiérarchie en place (en temps réel, bien sûr).

 

On cogite, on doute, on affine…
Comme souvent en course au large, les choix stratégiques se font dans les premières heures de course. Aussi long soit ce parcours vers les Antilles, une fois qu’une option est engagée, il faut l’assumer et l’exploiter à fond.

Alors, une fois la course lancée, ça joue, ça optionne finement… On regarde du coin de l’œil ce que font les petits copains, tout en se jurant de se tenir à la trajectoire que l’on avait prévue de faire. On cogite, on doute. On ajuste éventuellement : le compromis, il n’y a que ça de vrai !… Jusqu’au prochain fichier météo, au prochain classement, au prochain grain !

C’est ce qui donne toute sa saveur à la course.

 

« Ça surf, c’est chouette, mais il faut être vigilants ! »

Une saveur cependant un peu amère pour certains qui font face à des avaries, en partie dues à l’état de la mer, chaotique et croisée depuis le départ de Madère, et aux grains parfois violents qui donnent du fil à retordre aux concurrents. Les bateaux sont chahutés, les spis claquent et parfois explosent, comme ce fut malheureusement le cas pour Krys Balaya (Whatelse). Hier, Jean-Yves Bonsergent (Obane) a passé l’après-midi à réparer son tangon… Pendant que Pascal Pic et Philippe Berquin (Vega Prima) détricotaient le cocotier de leur grand spi. Il s’en est sorti avec un accroc de 30cm, réparé. Il est à nouveau à poste. Tangon cassé en revanche ce matin pour Philippe Benaben (Platypus)…

« Ça surf, c’est chouette, mais il faut être vigilants ! », résume parfaitement Luc de Camas à bord de Moïse.