édition 2024 - 2025 La Turballe - Marseille - Madère - Martinique

Une émotion difficile à décrire

Alexandre Lajeunesse (Elan 350 - Cohésion Internationale) 2e des solitaires Croiseurs Atlantique. En tête en temps réel pendant toute l’étape et à la bagarre avec le peloton des Performance : « L’objectif était de vivre une super aventure… Je me souviens du départ, quitter le ponton au son des Cornemuses… ça apporte une sacrée dimension émotionnelle !  C’était une grande première pour moi, un grand frisson… Une émotion difficile à décrire.
Et au final ça a été vraiment génial de régater si longtemps en mer, en solo… »

Pas d’inquiétude, juste l’inconnu
« J’avais déjà fait de longues navigations en course : j’ai participé plusieurs fois à la Fastnet Race, j’ai fait la Brighton – Cadix (1100 milles) mais c’était toujours en équipage. Je n’avais pas d’inquiétude sur le solo. Sur la 45.5 c’était 3 nuits et j’avais pris un bon rythme. Je ne ressentais pas d’inquiétude au moment du départ, mais une émotion un peu difficile à décrire. En tous cas, je suis très content ! »

Une belle bataille de Croiseurs
« Les premiers jours de course, je me suis retrouvé à courir avec des Performances, c’était très sympa… mais ça ne dure qu’un temps, une fois passé le Cap Finisterre, une fois fini le près, le petit temps : les luges se mettent en action et tu ne les vois plus !
On s’est livrés à une belle bataille avec Ann-Pascale et Jean-Yves (Ann-Pascale Roelandts et Jean-Yves Bonsergent, ses deux concurrents directs en solo Croiseur, tous deux en First 31.7, ndlr). Je surveillais leurs positions, on régatait à distance. Ça crée une belle émulation. Ils ont en revanche de tous petits ratings. Pour terminer devant Jean-Yves, il aurait fallu que j’arrive 13h avant lui. »


L’aventure ultime
« On est dans l’aventure ultime dans la mesure où tu ne peux pas te dire : « j’en ai marre, je rentre ! » Tu es face à toi-même. Si tu as des problèmes, tu ne peux compter que sur toi. C’est une sensation nouvelle pour moi et assez sympa ! »

Travailler la stratégie
« Mes trois priorités au départ de cette 1ere étape étaient : finir sans rien casser, prendre du plaisir, ne pas trop mal marcher, bien naviguer. Ces trois objectifs ont été remplis. Pour la 2e j’aimerais progresser. Je vais mieux préparer ma stratégie, ma météo.
Par exemple, j’aurais pu passer à l’extérieur du DST, je ne l’ai pas vu… j’ai une marge de progression à ce niveau-là ! »

Solidarité et amitiés
« J’ai commencé à nouer des liens avec Hugues Le Cardinal, quand il a dû s’arrêter. Pareil pour Gildas Juglard (Eren) quand il a eu ses problèmes de pilote, il était super fatigué. On s’est soutenus les uns les autres, en mer, et il y a eu de belles accolades à l’arrivée ! »

Après cette étape, je suis encore plus fier de porter les valeurs de Cohésion Internationale* sur cette course : ça a vraiment beaucoup de sens !

* L’Elan 350 d’Alexandre Lajeunesse porte les couleurs de son entreprise Cohésion International : « Je fais partie d’une coopérative de conseils et de formation qui intervient sur l’humain dans le travail. Je suis médiateur, j’interviens dans la gestion de conflits, en entreprise. Notre crédo est : changer les organisations de travail pour changer le monde afin de le rendre plus humaniste et vertueux. »